- Qu’est-ce que Biomede ?
Biomédé est un projet de dépollution des sols en utilisant des plantes capables d’extraire les métaux lourds des sols. Les métaux lourds sont des éléments à traces métalliques comme le mercure, plomb, arsenic… Ce sont des éléments qui contaminent le sol par l’activité humaine et qui ont une influence néfaste sur les sols. Les plantes enlèvent du sol ces polluants, elles les captent à l’intérieur de leur matière végétale et cela permet d’assainir le sol. Au départ c’est que les vignes et les grands domaines, et on souhaite s’étendre sur différentes plantes.
- Comment vous est venue l’idée ?
Au départ, j’allais travailler dans des centres de recherches de dépollution de friche industrielle. Des viticulteurs avaient des problèmes sur leur sol à cause du cuivre et ont dû abandonner leur terre. La phytoremédiation ou dépollution par les plantes, est quelque chose d’ancien mais plutôt utilisé à l’étranger et assez peu en France parce que d’autres voies ont été préféré pour le traitement des friches industriels. Ici, on utilise beaucoup de traitement physicochimique et assez peu des plantes.
Cela fait plus de 100 ans que les sols sont contaminés par le cuivre et avant les plantes, il n’y avait aucune autre solution pour dépolluer.
- Quelle est la grande innovation que Biomede apporte ?
Répondre à un besoin pour lequel il n’y avait pas forcément de réponse.
– Réussir à enlever le cuivre des sols sans abimer le sol
– Pouvoir trouver des plantes qui ne sont pas concurrentes de la vigne, pour lui permettre d’être plus en forme.
- Qu’avez-vous pu expérimenté, testé, réitéré ?
On a fait des premiers tests sur des viticulteurs du Beaujolais. On a réalisé des analyses de sol pour voir à quel niveau contamination ils étaient, d’ensuite mettre les plantes, et voir les analyses. Ça a bien marché. Les viticulteurs sont partants pour recommencer l’expérience.
En mars, les viticulteurs sèment les plantes, ils les laissent pousser et les récoltent en juillet. Lorsque les plantes sont enlevées, le sol est dépollué.
- Qu’est-ce que ça vous a apporté d’être à l’incubateur
Cela nous permet d’avoir un cadre propice à la création d’entreprise, avoir des formations, l’émulation d’être avec les autres startups…
C’est grâce à l’emlyon qu’on a pu participer à InVivo Quest et gagner la finale.
Nous avons aussi été Lauréat pour Lyon Start-Up et nous avons gagné le concours Talent des Cités et Créa Jeune.
- Comment voyez-vous votre place dans l’écosystème Food tech
On est au début de la FoodChain. On est agri parce qu’on est au début de la chaine, on se voit un peu comme des partenaires du réseau foodtech, on contribue à apporter des produits toujours plus sains pour ceux qui apportent la nourriture de demain.
- Quelle est votre vision dans 5 ans ?
On espère devenir une boîte qui puisse proposer ses produits à une grande majorité des grands domaines en Europe et au bout du monde. En 5 ans c’est ambitieux, mais on va essayer !